Nuit du 07/05
Trois, cela faisait presque trois jours. Elle se faisait un sang d'encre pour ce dragon négligeant ! Il avait pourtant promis de ne pas s'éterniser. Ikraëm avait été occupée durant tout le jour et la moitié de la nuit et bien trop préoccupée par les émotions parasitantes des autres pour penser à elle-même. Mais là, maintenant ! Elle était angoissée, inquiète et même préoccupée. La sorcière avait terminé poliment sa gorgée d'hydromel -offert par la maison Olvion- qui était même diablement bon et elle s'était retirée. Marchant au début, puis allant ensuite au pas de course.
Elle bénissait Déjanire d'avoir accepté sa requête -pour le moins incongrue, il fallait l'admettre- en s'approchant de son amie à écailles. Kreami aussi, était nerveuse. On pouvait le voir au sautement qu'effectuait ses muscles au niveau de l'encolure, ainsi qu'à son souffle beaucoup plus rapide que d'ordinaire.
"On va aller le chercher, ma belle. Et tu auras même le droit de lui donner un bon coup de dent derrière les cornes !"
Aussitôt dit, aussitôt fait. Ikraëm ne s'éternisa pas dans la petite gorge où Déjanire avait autorisé Kreami à rentrer. Une fois sur le dos de son amie, cette dernière prit un peu de recul pour mieux sauter et ... S'élança dans les airs, rasant de près les pins qui bordaient le Perchoir. Même après des mois d'habituation, Ikraëm avait toujours le coeur qui tambourinait contre ses côtes lorsqu'elle était ainsi en l'air. Non pas qu'elle avait le vertige, mais l'idée que sa vie dépendait d'une autre créature -même avec toute la confiance qu'elle avait accordée à Kreami- et qu'à la moindre envie sadique elle pourrait bien s'écraser au sol, c'était plutôt difficile à encaisser. Les étendues de pins changèrent rapidement d'allure, face aux herbes verdoyantes d'Arathie puis aux mauvaises plantes brûlées des Hautes-Terres du Crépuscule. "Je vais dans les Haute-Terres." qu'il avait dit, avant de la laisser au lit, les cinqs épaisseurs de couvertures remontées pour éviter qu'Ikraëm ne se change en glaçon. A ce moment-là, il avait vraiment mauvaise mine et à ses côtés pendant la nuit, la jeune femme avait presque eu trop chaud ! Trop chaud, alors que pour maintenir une température agréable la nuit, elle était obligée de se couvrir de la tête aux pieds -chaussettes à lit, pull en laine et parfois même un bonnet !-. Ca lui changeait plutôt des nuits dans sa belle Baie, où elle n'avait aucune gène à se balader et passer la nuit nue comme un vers dans la vieille maison de famille. En tout cas, il avait intérêt à y être aux Hautes-Terres !
Trois, cela faisait presque trois jours. Elle se faisait un sang d'encre pour ce dragon négligeant ! Il avait pourtant promis de ne pas s'éterniser. Ikraëm avait été occupée durant tout le jour et la moitié de la nuit et bien trop préoccupée par les émotions parasitantes des autres pour penser à elle-même. Mais là, maintenant ! Elle était angoissée, inquiète et même préoccupée. La sorcière avait terminé poliment sa gorgée d'hydromel -offert par la maison Olvion- qui était même diablement bon et elle s'était retirée. Marchant au début, puis allant ensuite au pas de course.
Elle bénissait Déjanire d'avoir accepté sa requête -pour le moins incongrue, il fallait l'admettre- en s'approchant de son amie à écailles. Kreami aussi, était nerveuse. On pouvait le voir au sautement qu'effectuait ses muscles au niveau de l'encolure, ainsi qu'à son souffle beaucoup plus rapide que d'ordinaire.
"On va aller le chercher, ma belle. Et tu auras même le droit de lui donner un bon coup de dent derrière les cornes !"
Aussitôt dit, aussitôt fait. Ikraëm ne s'éternisa pas dans la petite gorge où Déjanire avait autorisé Kreami à rentrer. Une fois sur le dos de son amie, cette dernière prit un peu de recul pour mieux sauter et ... S'élança dans les airs, rasant de près les pins qui bordaient le Perchoir. Même après des mois d'habituation, Ikraëm avait toujours le coeur qui tambourinait contre ses côtes lorsqu'elle était ainsi en l'air. Non pas qu'elle avait le vertige, mais l'idée que sa vie dépendait d'une autre créature -même avec toute la confiance qu'elle avait accordée à Kreami- et qu'à la moindre envie sadique elle pourrait bien s'écraser au sol, c'était plutôt difficile à encaisser. Les étendues de pins changèrent rapidement d'allure, face aux herbes verdoyantes d'Arathie puis aux mauvaises plantes brûlées des Hautes-Terres du Crépuscule. "Je vais dans les Haute-Terres." qu'il avait dit, avant de la laisser au lit, les cinqs épaisseurs de couvertures remontées pour éviter qu'Ikraëm ne se change en glaçon. A ce moment-là, il avait vraiment mauvaise mine et à ses côtés pendant la nuit, la jeune femme avait presque eu trop chaud ! Trop chaud, alors que pour maintenir une température agréable la nuit, elle était obligée de se couvrir de la tête aux pieds -chaussettes à lit, pull en laine et parfois même un bonnet !-. Ca lui changeait plutôt des nuits dans sa belle Baie, où elle n'avait aucune gène à se balader et passer la nuit nue comme un vers dans la vieille maison de famille. En tout cas, il avait intérêt à y être aux Hautes-Terres !