[Portrait] Aloyse "Augur" Pérod

D’une taille supérieure à la moyenne – dépassant le mètre soixante-quinze -, élancée et relativement large d’épaules, sa carrure lui permet de porter certaines armures en mailles ou en plaques. Et il est difficile de distinguer autre chose de son physique soigneusement dissimulé sous les plaques d’armure – armures de bonne facture, mais sobres, loin du clinquant de certaines tenues prisées par les Paladins.

Cette rigueur apparente semble corroborer les expressions exagérément sévères de son visage ; elle se veut austère, froide, hors d’atteinte. Le menton est bien souvent relevé, l’allure altière et défiante tandis que le sourire - rare par ailleurs - est tantôt affable tantôt narquois.

Comme les femmes du Nord elle a le teint pâle, d’une blancheur extrême, et une chevelure opulente d’un blond tout aussi clair. Une poupée de porcelaine qu’on aurait oublié de colorer. Si elle est esthétique, elle reste trop hiératique pour être désirable, trop retorse pour être convoitée.

Difficile, excessive, farouche, fallacieuse parfois. Le masque de marbre lisse dont elle aime se parer glisse bien souvent et révèle un caractère assurément colérique, comme le rappellent ses moues souvent contrariées et les emportements qu’elle peine à maîtriser.
Une attitude impérieuse, un besoin de contrôler, de dominer les choses et les êtres qui dénote son manque d’empathie et son penchant pour la violence, la cruauté à un moindre degré. Les relations entre les êtres ne sont pour elle que des rapports de force, des affrontements sur fond de défis.

Elle est pieuse, de cette dévotion aveugle et obstinée proche du fanatisme et caractérisée par un manque cuisant de discernement, mais semble incapable d’éprouver quelconque Compassion pour son prochain, ni pour elle-même.

Née à Stratholme, elle se revendique fille de Carsten Pérod, un Paladin de la Main d’Argent qui la forme très jeune au paladinat. Elle fait ses classes à la Main de Tyr au sein de la Croisade écarlate.

Elle rejoint par la suite l’ordre extrémiste Purification qu’elle reprend aux côtés d’Ilyas Aubren à la mort du Commandeur Hiltar Taelis au début de l’an 30. S’ensuit en Hurlevent une série d’exactions plus ou moins maladroites qui provoquent la ruine et le bannissement des anciens écarlates devenus parias.

Un début de rédemption se dessine lorsqu’elle reprend et dirige durant plusieurs mois – sous le nom d’Anna Vorelith, aux côtés d’Ilyas devenu Cadeyrn Vorelith et d’Aeredril Mantelumière - l’ordre Ecclésiastique lancé par Maximilien Vert-Vallon à la Cathédrale de la Lumière de Hurlevent, se rangeant sous l’autorité de l’Archevêque Benedictus. Mais l’ordre sera finalement dissous au cinquième mois de l’an 31.