[Introduction : Texte précédent la lettre de candidature.]
Il faisait une nuit pour le moins étoilée ce soir en Hurlevent. Au loin, vers la place de l'imposante cathédrale, on pouvait y entendre résonner les cloches dans un rythme battant. Devant le dispensaire médical, le long du canal qui bordait le quartier commerçant, le silence était plus de mise. On voyait quelques passants, certains en robe, portant un livre sous le bras ou un sac de courses, d'autres en armure de cuir ou de mailles, dont certains d'eux portant de multiples armes, et à d'autres moments, les gardes eux même, dans leur lourd et bruyant ensemble de plaques, marchant avec droiture bouclier redressé.
Après quelques minutes de ce silence de ville pour le moins agréable bien qu'à des égards attirant peut être la méfiance instinctive, un bruit de moteur le brisa net, sans aucune clémence, alors qu'une bécane apparaissait depuis le pont, prenant un crissant virage et s'arrêtant à quelque centimètres du dispensaire, qui fut aimablement préservé du boucan dont les autres quartiers étaient suffisant à eux même de cette ambiance.
Une machine qui disposait d'un équipement impressionnant comptant le réputé side-car replié, sacs et sacoches attachées à l'arrière ainsi que ce qui ressemblait à des armes cylindriques de tir et lance-harpons, équipement pour le moins vulgaire et exagéré. Et dessus, confortablement installé, se trouvait un homme.
Sa carrure endurcie se faisait harmonieuse à la lourde armure hybride de maille lourde et lanières épaisses de plaques en séparations, mêlant or et rouge scintillant d'une confection remarquablement minutieuse. Ses épaulières en revanche étaient parmi les réputées porteuses de têtes d'aigles d'or comme on en voyait dans les légions de l'alliance, aux tissages bleus et lanières de cuir sur trois niveau équipées de sacoches, s'accordant avec le prestigieux tabard Gilnéen fièrement porté et sans un pli. Pour seule différence cependant, la confection ne semblait pas de cuir unique, mais bien de même mailles et lanières plaquées. Son arsenal d'armes en revanche tout aussi vulgaire et exagéré, laissait plus que d'autres passants de ces heures tardives, penser à un mercenaire, peut être vétéran, ou tout simplement frimeur de passage.
Il porta le regard voilé de mèches vers la bâtisse, l'oeil droit caché d'un couvre-oeil sang où passait une large cicatrice verticale et les traits durs et stricts, donnant une trentaine d'années. Au contraire de ses mèches rebelles, sa chevelure était coiffée en arrière avec élégance et attention, laissant à vue ses oreilles où résidaient quelque petites coupures infimes cicatrisées. Après un instant de fausse réflexion, il abaissa la pédale et posa la bécane penchée de coté, tenant au métal, tandis qu'il se levait. Se mettant droit, il porta le cigare coincé entre son index et son majeur droit à ses lèvres, inspirant dans le resserrement de ses joues une bouffée qu'il conserva quelques instant, tandis qu'il avançait, la plaque militaire pendant à son cou tintant sur son plastron, avant de la laisser s’échapper de ses narines en volute épaisse.
L'homme s'arrêta devant l'entrée du dispensaire, le regard d'un unique oeil passant ici et là sur l'architecture hurleventoise aux pierres blanches, avant de se redresser pour remarquer l'oriflamme frappée de cet aigle bicéphale. Il s'y attarda d'une observation simple quelques instants, avant de porter le regard vers la porte d'entrée, instant qui à terme, finit par lui faire esquisser un sourire en coin un brin amusé, murmurant pour lui même "Sacré Mc Dorf".
Il resta là une minute, plaçant le cigare entre ses lèvres où il l'abandonna finalement, avant de glisser la main à sa sacoche, sous sa cape de voyage aussi longue que large tombant sous épaulières, sortant une montre-gousset qu'il ouvrit d'un geste du pouce. Il tirait alors de petites bouffées aussitôt rejetées en observant les aiguilles derrière le cadre de verre, indiquant près de deux heures, puis referma l'objet et le replaça. Un dernier oeil jeté vers la porte boisée, il tourna les talons et descendit le parvis, alors qu'un vieil homme arrivant à coté l'interpelait, appuyé sur sa canne.
- Oh l'ami, vous cherchez notre bon sieur Dorf?
L'homme une fois descendu se tourna vers le vieillard avec un léger sourire, reprenant le cigare d'entre ses lèvres, répondant en l'indiquant de ce dernier.
- Cela ira l'ami, je ne faisais que passer.
Le vieillard acquiesca d'un air avenant, souriant, avant de s'attarder du regard sur la plaque, la désignant d'un signe de tête porté.
- Magnifique. Forgée d'Hurlevent n'est il pas?
L'homme armuré jeta un regard sur la plaque, et esquissa un nouveau sourire en coin.
- Lordaeron.
Il tourna ensuite définitivement les talons, tirant une énième bouffée de tabac, alors qu'il chevauchait de nouveau sa bécane, la démarra dans le rugissement de la machine, et enfin partit à toute allure cape se soulevant sous l'impulsion ondulée, le vieillard l'observant s’éloigner en secouant la tête.
- Ces jeunes.
Il faisait une nuit pour le moins étoilée ce soir en Hurlevent. Au loin, vers la place de l'imposante cathédrale, on pouvait y entendre résonner les cloches dans un rythme battant. Devant le dispensaire médical, le long du canal qui bordait le quartier commerçant, le silence était plus de mise. On voyait quelques passants, certains en robe, portant un livre sous le bras ou un sac de courses, d'autres en armure de cuir ou de mailles, dont certains d'eux portant de multiples armes, et à d'autres moments, les gardes eux même, dans leur lourd et bruyant ensemble de plaques, marchant avec droiture bouclier redressé.
Après quelques minutes de ce silence de ville pour le moins agréable bien qu'à des égards attirant peut être la méfiance instinctive, un bruit de moteur le brisa net, sans aucune clémence, alors qu'une bécane apparaissait depuis le pont, prenant un crissant virage et s'arrêtant à quelque centimètres du dispensaire, qui fut aimablement préservé du boucan dont les autres quartiers étaient suffisant à eux même de cette ambiance.
Une machine qui disposait d'un équipement impressionnant comptant le réputé side-car replié, sacs et sacoches attachées à l'arrière ainsi que ce qui ressemblait à des armes cylindriques de tir et lance-harpons, équipement pour le moins vulgaire et exagéré. Et dessus, confortablement installé, se trouvait un homme.
Sa carrure endurcie se faisait harmonieuse à la lourde armure hybride de maille lourde et lanières épaisses de plaques en séparations, mêlant or et rouge scintillant d'une confection remarquablement minutieuse. Ses épaulières en revanche étaient parmi les réputées porteuses de têtes d'aigles d'or comme on en voyait dans les légions de l'alliance, aux tissages bleus et lanières de cuir sur trois niveau équipées de sacoches, s'accordant avec le prestigieux tabard Gilnéen fièrement porté et sans un pli. Pour seule différence cependant, la confection ne semblait pas de cuir unique, mais bien de même mailles et lanières plaquées. Son arsenal d'armes en revanche tout aussi vulgaire et exagéré, laissait plus que d'autres passants de ces heures tardives, penser à un mercenaire, peut être vétéran, ou tout simplement frimeur de passage.
Il porta le regard voilé de mèches vers la bâtisse, l'oeil droit caché d'un couvre-oeil sang où passait une large cicatrice verticale et les traits durs et stricts, donnant une trentaine d'années. Au contraire de ses mèches rebelles, sa chevelure était coiffée en arrière avec élégance et attention, laissant à vue ses oreilles où résidaient quelque petites coupures infimes cicatrisées. Après un instant de fausse réflexion, il abaissa la pédale et posa la bécane penchée de coté, tenant au métal, tandis qu'il se levait. Se mettant droit, il porta le cigare coincé entre son index et son majeur droit à ses lèvres, inspirant dans le resserrement de ses joues une bouffée qu'il conserva quelques instant, tandis qu'il avançait, la plaque militaire pendant à son cou tintant sur son plastron, avant de la laisser s’échapper de ses narines en volute épaisse.
L'homme s'arrêta devant l'entrée du dispensaire, le regard d'un unique oeil passant ici et là sur l'architecture hurleventoise aux pierres blanches, avant de se redresser pour remarquer l'oriflamme frappée de cet aigle bicéphale. Il s'y attarda d'une observation simple quelques instants, avant de porter le regard vers la porte d'entrée, instant qui à terme, finit par lui faire esquisser un sourire en coin un brin amusé, murmurant pour lui même "Sacré Mc Dorf".
Il resta là une minute, plaçant le cigare entre ses lèvres où il l'abandonna finalement, avant de glisser la main à sa sacoche, sous sa cape de voyage aussi longue que large tombant sous épaulières, sortant une montre-gousset qu'il ouvrit d'un geste du pouce. Il tirait alors de petites bouffées aussitôt rejetées en observant les aiguilles derrière le cadre de verre, indiquant près de deux heures, puis referma l'objet et le replaça. Un dernier oeil jeté vers la porte boisée, il tourna les talons et descendit le parvis, alors qu'un vieil homme arrivant à coté l'interpelait, appuyé sur sa canne.
- Oh l'ami, vous cherchez notre bon sieur Dorf?
L'homme une fois descendu se tourna vers le vieillard avec un léger sourire, reprenant le cigare d'entre ses lèvres, répondant en l'indiquant de ce dernier.
- Cela ira l'ami, je ne faisais que passer.
Le vieillard acquiesca d'un air avenant, souriant, avant de s'attarder du regard sur la plaque, la désignant d'un signe de tête porté.
- Magnifique. Forgée d'Hurlevent n'est il pas?
L'homme armuré jeta un regard sur la plaque, et esquissa un nouveau sourire en coin.
- Lordaeron.
Il tourna ensuite définitivement les talons, tirant une énième bouffée de tabac, alors qu'il chevauchait de nouveau sa bécane, la démarra dans le rugissement de la machine, et enfin partit à toute allure cape se soulevant sous l'impulsion ondulée, le vieillard l'observant s’éloigner en secouant la tête.
- Ces jeunes.